Dans ce deuxième billet, je vais décrire le processus d’intégration continue avec Bitbucket, qui me permet, par exemple, d’écrire ce texte directement dans l’interface du navigateur web. Bitbucket, le référentiel de contrôle de version de la grande entreprise Atlassian, dispose de sa propre solution d’intégration continue, bitbucket-pipelines. Sa configuration est essentiellement la même que d’habitude, en utilisant un fichier au format YAML.
La structure de base du fichier bitbucket-pipelines.yaml est simple:
image: andthensome/alpine-hugo-git-bash
pipelines:
branches:
master:
- step:
script:
- hugo
J’ai choisi cette image Docker en particulier car elle est basée sur Alpine Linux (et donc de taille minimale, seulement 5 Mo) et contient Hugo et Git. L’auteur de l’image l’a créée spécifiquement pour l’intégration continue avec Wercker. Dans mon cas, j’ai dû ajouter quelques petites choses supplémentaires:
pipelines:
branches:
master:
- step:
script:
- apk update
- apk add openssh
- git submodule update
- hugo
- git config user.name <username>
- git config user.email <user@mail.com>
- git add . && git commit -m "new update"
- git filter-branch --prune-empty --subdirectory-filter public
- git checkout -b deploy
- git push -f origin deploy
Apk est le gestionnaire de paquets d’Alpine, et j’ai besoin d’openssh car bitbucket.pipelines ne sauvegarde pas les artefacts de l’intégration pour les comptes gratuits (sauf dans la zone de téléchargement). Il est nécessaire de synchroniser les fichiers mis à jour avec le serveur distant via ssh (d’où aussi la nécessité de Git). De plus, je dois exécuter git submodule update
car le thème Cocoa EH est un sous-module dans mon référentiel.
Comme Hugo écrit les fichiers générés de la page dans le répertoire public, j’ai filtré les fichiers en utilisant git filter-branch --subdirectory-filter
et j’ai créé une nouvelle branche appelée deploy
, puis je me suis basculé sur cette branche. Le serveur distant a déjà une branche deploy
, mais bitbucket.pipelines ne clone que la branche master
. C’est pourquoi il est également nécessaire de faire un push avec l’option git push -f
(force).
En outre, il a fallu générer une paire de clés cryptographiques dans le menu pipelines, puis dans Paramètres. La clé publique peut être copiée en un seul clic. Il suffit d’ajouter la clé dans les paramètres de sécurité du profil Bitbucket et tout fonctionnera comme s’il s’agissait d’un commit à partir d’un référentiel source vers le serveur distant.
Très, très simple ! J’ai tout fait depuis une tablette ! Et l’intégration s’est faite à la vitesse de l’éclair, en moins de 15 secondes !
P.S.: la seule limitation pour moi était qu’Alpine Linux n’a pas d’option pour configurer les locales, ce qui m’a empêché d’accentuer le titre de la page. Mais c’était juste ça. Les symboles et les accents à l’intérieur du texte des billets sont préservés.